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balade au quotidien
1 mai 2016

un peu d'histoire locale

Une belle journée sous un ciel bleu. Une matinée à désherber, tailler le chèvre-feuille un peu envahissant, découvrir que l'eucalyptus a survécu à la taille sévère de l'automne dernier.  Bon, ce n'est pas cet été qu'il me fera beaucoup d'ombre mais les jeunes pousses sont là.

Cet après-midi, profitons-en, un petit tour sur les bords de Loire. Les pêcheurs et les randonneurs sont de sortie. Princess Loire n'a pas encore commencé ses croisières. Bouquiner au soleil est bien agréable. 

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Les photos suivantes témoignent de l'histoire de mon village. Comme quoi, même un village du trou du tululu du monde a des choses à raconter.  J'avoue m'être fait aider par des passionnés d'histoire locale.  (chut j'ai pompé). 

Parlons un peu de ces nombreuses énigmes et trésors enfouis sur le territoire de la Vendée Militaire.

Il en va ainsi des alentours des villages de Chaudron-en-Mauges connu pour la célèbre bataille que livrèrent Stofflet, Charette et Sapinaud de la Rairie contre le général républicain Dusirat le 24 avril 1794. Le pays, exsangue et ravagé par la barbarie des colonnes infernales trouve encore le moyen d’écraser la troupe des soudards républicains quelque part autour de ce fameux moulin à vent connu de tous les amateurs d’histoire vendéenne. Le moulin est toujours là, ruiné,  mais accompagné d’un obélisque commémorant les événements, surmonté d’un boulet provenant du champ de bataille. Ce champ de bataille appartient en vérité au village voisin de Botz-en-Mauges mais se situe juste à la porte du château du Bas-Plessis de Chaudron-en-Mauges dont nous allons parler.

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Voici les restes du fameux moulin et l'obélisque.  J'ose avouer que je n'ai jamais été  auprès de ces deux monuments semblant plantés là au milieu d'un pré.

 

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L’étang du château recélerait dans ses fonds vaseux le célèbre canon la « Marie-Jeanne », abandonnée car la pièce était fêlée au moment du passage de la Loire en octobre 1793. De nombreux canons ainsi que des fusils et de l’argenterie auraient été enfouis dans les bois des environs. C’est ainsi que Henri du Verdier de la Sorinière guillotiné à Saumur le 25 octobre 1793, avouera dans son interrogatoire du 19 du même mois,  avoir enfoui canons fusils et « 100 à 150 kilos d’argenterie d’église ».Didier Audinot, le célèbre chasseur de trésor nous indique avoir sondé le fond de cet étang en 1983 . Son détecteur y trouve une énorme masse de métal fortement envasée. ‘ Marie-Jeanne » doit peser dans les deux tonnes selon M. Audinot ( 2,5 tonnes en réalité, un attelage de six chevaux était nécessaire pour la déplacer) et elle restera là…. Cependant un ami, monsieur Guy Wingel,  spécialiste en chouannerie et originaire du Maine-et-loire, m’affirme que la partie de l’étang où fut jetée « Marie-Jeanne » est aujourd’hui comblée et ornée de platanes, ce qui nous ferait rechercher « Marie-Jeanne » sous quatre mètres de terre. En effet, aux dires de certains anciens du village, interrogés par ses soins,  une partie de la douve se trouvait au ras de la route actuelle avant que celle-ci ne bifurque sur la droite, faisant le tour de la propriété. C’est là, que les vendéens pressés, auraient jeté le canon, tout au bord de la route. A cet emplacement, on trouve les platanes datant vraisemblablement d’un bon siècle environ.  En recherchant le cadastre du Bas-Plessis, on ne trouve aucun changement sur la position de l’étang. Le cadastre trouvé aux archives du Maine-et-Loire date de 1833, donc 40 ans après les faits…. Eh oui, le Bas-Plessis fut incendié par les républicains et reconstruit en 1833… Date du cadastre, justement… Un nouveau parc est créé en 1869, d’où nos fameux platanes…

Pour compléter le tableau des énigmes, il faut dire que Renée Bordereau, la célèbre cavalière vendéenne, voit quant à elle Marie-Jeanne jetée dans la Loire et bien d’autres histoires pensent nous apprendre que la canon basculé dans l’étang ne serait pas Marie-Jeanne mais l’autre canon célèbre de l’armée vendéenne : « Le Missionnaire ». 

 

source texte : http://chemins-secrets.eklablog.com     photos prises ce jour sous un beau soleil

Pour les curieux désirant en savoir plus : static.reseaudescommunes.fr/cities/963/documents/vbf1ihs9uq109rj.pdf

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Commentaires
N
c'est vrai qu'hier c'était une belle journée. Je crois que nous avons été gâtés par rapport à d'autres lieux comme chez toi. Aujourd'hui, ce n'est pas pareil , couvert et même limite pluie mais j'ai pu faire la toilette de Bodou qui était bien crottée. Eh oui, en congés cette semaine, repos et balades non planifiées à l'ordre du jour. On fera en fonction du ciel. Et non, je ne suis pas royaliste mais nous sommes quand même au coeur de la chouanerie... ce qui explique la forte implantation des écoles privées dans le coin.. Bon cela s'atténue avec le temps mais il y a de beaux restes... Je te propose de lire le Masque rouge de Joseph BORE qui se passe durant ces guerres de Vendée et par chez nous.
F
Belle balade. Vous avez eu un 1er mai printanier chez les chouans, alors qu'ici, c'était l'hiver ! Vous n'avez tout de même pas l'intention de déterrer à nouveau la hache de guerre et de repartir en croisade catho-royaliste mordieu ?<br /> <br /> Bises et bonne semaine
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