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balade au quotidien
6 août 2015

scoubidou ! bidou !

Devant ma petite plage,

P1080785ok, c'est marée basse, mais l'on peut cheminer vers la mer entre les rochers

P1080786Rien qu'à moi..... juste 4 autres personnes ont fait également une petite halte...

j'ai pu voir ce bateau vaquer à son travail pendant une partie de l'après-midi. Un autre jour, j'ai également aperçu des pêcheurs de rive revenir avec un petit bateau plein et le décharger dans une remorque de tracteur.

P1080720

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 Autrefois sur ces côtes nord du Finistère, durant l'été, on pouvait voir sur les dunes et les grèves l'activité des paysans goémoniers. Le travail se faisait en famille. Le marin allait récolter les laminaires sur les hauts fonds proches de la côte. A l'arrivée des bateaux sur la grève, les algues étaient transférées sur une charette et transportées sur les dunes pour le séchage. Ensuite, elles étaient mises en tas en attendant le brûlage qui se faisait dans des fours en pierres sur la dune. On obtenait ainsi des pains de soude qui étaient vendus aux industriels pour en exploiter l'iode.

Récolte des laminaires

Que de progrès depuis l'époque de la « pigouille » et de la « guillotine ». En 1972 avec 21 bateaux, la récolte a été 5 000 tonnes. Dix ans plus tard en 1982, la récolte a été de 40 000 tonnes.

En 1945, il y avait 531 bateaux qui coupaient les laminaires d'une façon artisanale. C'est en 1963 que le bateau expérimental, le « Tali » a commencé ses essais avec des hydro-éjecteurs et des plongeurs. En 1966 le bateau « Jean Ogor » a commencé à expérimenter le « scoubidou » mécanique. 1978 marque la fin de la récolte artisanale. Nous pensons qu'à l'avenir le métier de Goémonier de la Cote des Légendes  deviendra une réalité.

Une industrie chimique en Bretagne

La Bretagne, n’est pas particulièrement réputée pour son industrie chimique. Pourtant, depuis les premières décennies du 18e siècle, c’est à dire depuis le début de la chimie "moderne", une activité chimique y est menée, sans interruption, autour des algues.

L’industrie de la "soude" (carbonate de sodium) se développe d’abord. On extrait ce produit des cendres de goémons séchés. Il est indispensable à la fabrication du verre. Cette activité s’arrête à la fin du 18e siècle quand de nouveaux procédés sont découverts.

Elle reprend en 1829 après que le chimiste Bernard Courtois ait découvert, en 1812, un nouveau et utile produit dans les cendres d’algues : l’iode. L’iode est utilisée, en particulier, en photographie et en médecine. Sa production en Bretagne s’arrête en 1952 à cause de la concurrence de l’iode extrait des nitrates du Chili.

Aujourd’hui le relais est pris par l’extraction des alginates contenus dans  les grandes laminaires.

En 1883 Edward Stanford isole l’algine des algues, plus tard le norvégien Axel Kefting en extrait l’acide alginique. La production à grande échelle commence en 1930. La Bretagne en produit environ 2000 tonnes dans les usines de Lannilis et Landerneau. Les alginates sont des agents épaississants et stabilisateurs qui interviennent aussi bien dans l’industrie pharmaceutique que dans l’industrie alimentaire ou celle du papier, des colorants ou des produits de moulage.

Plus confidentiels mais tout aussi riches d’intérêt sont les usages alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques des algues. De nombreux laboratoires, dans le Finistère, travaillent dans ces domaines pour des produits " haut de gamme " souvent destinés à l’exportation.

Récolte des algues de rives

La collecte des fucales et du goémon noir a longtemps été considérée comme une activité d’appoint par la population locale, notamment par les retraités et les jeunes résidents de l’Iroise. Ce ramassage, qui se pratique toujours à pied, s’est professionnalisé depuis peu : une vingtaine de récoltants a en effet obtenu une autorisation administrative. Désormais professionnels, ils sont soumis à l’obligation de déclarer leurs récoltes et doivent respecter un plan d’exploitation de la ressource.

Les algues sont récoltées à la main pour :

  • le petit goémon (pioka ou lichen),
  • la dulse,
  • la laitue de mer,
  • le nori,
  • les haricots de mer.

Les fucales sont récoltées à l’aide d’une faucille. Les algues échouées se ramassent à la fourche et sont chargées en tracteur.

2  de ces produits sont dans ma valise pour le retour :

Capture

la laitue de mer : A parsemer dans les vinaigrettes, mayonnaises, sauces chaudes ou froides,poissons, barbecue
Nori : Parfume les sauces chaudes, froides, barbecue, poissons

Capture

J'ai déjà ce produit à la maison (ramené de l'Ile de Sein). Je le mets dans une  cuillère à thé ou filtre à thé que je ferme avec une ficelle ...

Alors les algues ,  ça vous dit ?

 

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Commentaires
F
ça me dit plus de goûter que de venir récolter en complément de ressources de retraité ;-) Hier soir Arte présentait une émission sur la cuisine japonaise une récolte des algues très artisanale, pêcheur seul sur sa barque avec une sorte de "loupe" pour voir le fond et un "scoubidou" en bois de 3 ou 4 m de long.<br /> <br /> Bises et bonnes vacances
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