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balade au quotidien
27 avril 2014

Un peu d'histoire insdustrielle d'ici

Ce dimanche matin , nombreuses averses entrecoupées de petites éclaircies ensoleillées qui ne durent pas. Pas moyen de sortir...  Alors je flemmarde sur internet...  Mes divagations m'ont amenée  ici  et ailleurs (dans les prochains posts).
J'y ai trouvé cet article rappelant l'histoire insdustrielle de chez moi
LA CHAUSSURE A FACONNE LES MAUGES
C'était au temps où la chaussure était reine du pays des usines à la campagne. Au temps où l'industrie rythmait la vie des bourgs des Mauges. Ce temps aura duré un peu plus d'un siècle. A l'aube du millénaire, une vraie tornade a emporté les usines, fermé les ateliers, mis au chômage les salariés. Dans les Mauges, la mondialisation a un sens. L'industrie de main-d'œuvre n'y a pas résisté.

index

Famille Biotteau en 1910 (Fondatrice du groupe ERAM)

L'histoire débute à la fin du XIXe siècle. Les Mauges, à l'époque, ne connaissent rien à la chaussure. Ici, on travaille le tissu dans les sous-sols semi-enterrés des maisons. L'industrialisation aura raison de ces tisserands à la cave. Les Mauges crient famine quand, à Saint-Macaire-en-Mauges, naît la première fabrique de savates, à l'initiative d'un prêtre. Et le Choletais prend goût à la godasse.

images

 Atelier au Fuilet (10 km de chez moi - Années 1950)


Dès 1925, on compte 85 fabriques entre les Mauges, le nord de la Vendée et des Deux-Sèvres et la Loire-Atlantique. L'industrie prendra vraiment son envol à la fin des années 50. En 1957, 420 établissements emploient 16 000 personnes. A lui seul, le Choletais assure le quart de la production nationale. Chaque village possède au moins une usine, quand ce n'est pas trois ou quatre.

Et c'est ainsi que les Mauges vont connaître ce développement si particulier. Ici, point d'exode rural. Si on ne veut pas travailler la terre, l'usine est à côté, elle embauche. Elle a tellement besoin de bras que les patrons vont de ferme en ferme recruter coupeurs et piqueuses.


Puis, vient la crise. Dès la fin des années 80, on commence à faire fabriquer ailleurs. Au Maghreb, dans un premier temps ; puis en Asie. Là où les petites mains ne coûtent rien. Le Choletais y croit encore. Dans les années 90, les entreprises se rapprochent, créent des groupes. C'est Pindière qui emploie 1800 salariés dans sept ou huit entreprises. Gep, à Saint-Germain-sur-Moine, qui se marie avec La Fourmi, à La Jubaudière. Ou encore le groupe Polygone qui regroupe plusieurs usines du May-sur-Evre, de Saint-Florent-le-Vieil, du Fuilet. Des mastodontes mal armés pour réagir vite à une mode versatile, à une industrie alourdie par le rythme des saisons. Ils ne résisteront pas et laisseront sur le carreau des milliers de salariés abasourdis.

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                                                             Ateliers Pindière à Saint Macaire après la fermeture ('année 2000)
Eux qui étaient entrés à l'usine à peine sortis de l'école croyaient qu'ils ne savaient rien faire. Ils ont appris un autre métier, découvert qu'ils avaient de la valeur. Certains, aussi, ne s'en sont jamais sortis. Tous ont forgé l'histoire des Mauges…

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Commentaires
F
J'apprends avec plaisir en lisant ton article qu'il se fabriquait encore des chaussures en France (et dans ta région ce que j'ignorais) jusqu'à il y a peu... Est-ce encore le cas aujourd'hui, ou bien avez-vous vu délocaliser des productions ?<br /> <br /> En attendant, vous avez une "cafète" très classe !
M
Très, très intéressant ton sujet. Merci pour le partage. Je découvre une région que je ne connais pas et son histoire au temps jadis.
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